Le Comte de Monte-Cristo

Le Comte de Monte-Cristo Résumé et Analyse

Chapitre 21

Albert, Franz, et le Comte de Monte Cristo se rendent au Carnaval, où Albert flirte avec une dame dans une calèche. Il lui écrit une lettre le lendemain. Il reçoit une réponse proposant un rendez-vous. Franz découvre rapidement que ce rendez-vous est un complot. Il reçoit un mot d’Albert lui demandant le paiement pour une rançon. Il a été capturé par Luis Vampa, un célèbre bandit Italien. Malheureusement, Franz n’a pas assez d’argent pour la rançon. Il va donc demander de l’aide au Comte de Monte Cristo. Ce dernier, bien sûr, connait Vampa. Ainsi, les deux délivrent Albert du campement du bandit où il était retenu en otage. Albert est libéré, et pour toujours en dette envers le Comte. Il offre ses services au Comte qui souhaite être introduit dans la société parisienne. Il prévoie rendre visite à Albert dans trois mois exactement.

Analyse :

Ce chapitre illustre encore le calcul de Dantès, une vengeance emplie pleine de patience. Il élabore une conspiration pour enlever Albert, afin de devenir le sauveur des Morcef. Il aura ainsi un prétexte pour leur rendre visite. La conspiration met en évidence le réseau que le Comte a réussi à mettre en place. En rendant redevables ces bandits, il les maintient sous sa coupe. Ils sont deviennent les outils de sa vengeance.

Chapitre 22

Trois mois ont passé. Albert attend le Comte pour un déjeuner. Il invite aussi le secrétaire du ministre Lucien Debray et un journaliste, Monsieur Beauchamp. Deux autres convives se joignent également, le Baron Château-Renard qui amène son propre « sauveur », Maximilien Morrel. Le fils de M. Morrel est ici présenté comme celui qui a sauvé la vie du Baron pris aux mains des Arabes près de Constantinople. Ils attendent avec impatience l’arrivée du sauveur d’Albert, puisqu’il leur a parlé du mystérieux Comte de Monte Cristo.

Le comte arrive, dans une tenue simple, parfaite. Il impressionne les convives avec le récit des trois émeraudes qu’il avait dont une a servi à acheter la liberté d’une femme, l’autre la vie d’un homme, et la troisième à faire le tour de la table comme boîte à pilules d’opium que les convives avaient désiré voir.

Le Comte apprend à ce déjeuner qu’Albert est fiancé à Eugénie Danglars, la fille du même Danglars responsable de l’emprisonnement de Dantès. Il apprend aussi que la fille de Morrel, Julie, est mariée depuis neuf ans.

Le Comte a aussi acheté une maison à Paris. C’est au 30 avenue des Champs Elysées. Il a également acquis une maison à Auteuil, à la campagne tout près de Paris. Il impressionne ses invités. Beauchamp lui offre d’ouvrir les portes du monde parisien de l’Opéra. Mais le comte répond cependant que son serviteur lui a dèjà obtenu une loge. Les convives partent et Albert reste seul avec le Comte.

Analyse :

Le Comte a gagné la confiance d’Albert, qu’il peut ainsi manipuler comme un pion pour accéder à la société parisienne. Bien sûr, le Comte a déjà rencontré Maximilien Morrel, et il est ravi que les Morrel connaissent la prospérité à nouveau. Il utilise ses bonnes actions pour justifier ses projets de vengeance. Le fait que Julie Morrel soit mariée depuis 9 ans donne une indication sur le temps qu’il a pris pour préparer sa vengeance. Il se perçoit comme la justice divine, récompensant ceux qui sont bons et punissant les mauvais. Déjà, après ce déjeuner, Monte Cristo n’est plus très loin de son but. Il rencontrera les Morcef. Le refus de l’invitation de Beauchamp symbolise sa résolution de n’avoir rien à devoir à personne.

Chapitre 23

Le Comte est introduit auprès du père d’Albert, qui connaît l’histoire du sauvetage de son fils par le Comte. Les deux hommes conversent. Le Comte de Morcef ne le reconnaît pas. Il déclare qu’il est à jamais redevable envers le Comte pour avoir sauvé son fils, et ainsi invite Monte Cristo à se rendre avec lui à la Chambre de Commerce avec lui. Le Comte émet le souhait de rencontrer la Comtesse de Morcef, qui est bien entendu Mercédès. Lorsque la Comtesse voit le Comte de Monte Cristo, Albert commente « êtes-vous souffrante, mère ? ». Mercédès l’a reconnu, mais elle ne révèle pas son identité. Elle se perd dans ses pensées. Elle prévient Albert de rester sur ses gardes avec le Comte.

Analyse :

Tout le monde dans Paris est impressionné et déconcerté par le Comte de Monte Cristo. Ceci incluant le père d’Albert, Le Comte de Morcef. Il est impatient de fréquenter ce riche homme énigmatique, un indice que sa cupidité a subsisté n’a pas. Il n’anticipe pas sa propre chute. La Comtesse quant à elle reconnaît Monte Cristo. Elle est la seule, mais elle ne dit rien, car, nous découvrirons plus tard qu’elle comprend son désir de vengeance. Elle prévient Albert de se méfier du Comte, car l’amour pour son fils demeure le plus grand trésor de sa vie.

Chapitre 24

Dans le chapitre suivant, Dantès teste la fidélité de son serviteur Bertuccio. Ce dernier doit lui révéler pourquoi la maison que Dantès vient d’acheter à Auteuil lui fait si peur. En fait par le passé il y a tué Monsieur de Villefort. La maison appartenait alors à l’épouse décédée du procureur, qui avait refusé d’enquêter sur le meurtre du frère de Bertuccio. Ce dernier voulant accomplir sa vengeance a poignardé Villefort dans le jardin de la nouvelle maison de Monte Cristo. Bertuccio a aussi sauvé un nouveau né que Villefort avait enterré brûlé vivant. Dantès connaît déjà l’histoire de Bertuccio, et il a acheté la maison dans le but d’entendre le récit de sa bouche. Voici comment Monte Cristo a connu l’histoire. Bertuccio qui faisait partie d’un réseau de contrebandiers, se trouvait caché dans l’auberge de Caderousse. En 1829, Bertuccio était présent lorsque Dantès déguisé en l’abbé Busoni donnait le diamant à Caderousse. Bertuccio a été témoin du cadeau et de ce qui s’ensuivit. Caderousse s’en alla chercher un bijoutier pour lui vendre le diamant. Une fois que Caderousse reçut l’argent, sa cupidité prit le dessus, il tua le bijoutier et sa propre femme, pour reprendre le diamant. Bertuccio fut arrêté, et l’abbé Busoni (Dantès) entendit son témoignage en prison. Une fois Bertuccio innocenté (Caderousse arrêté se confessa et fut envoyé aux galères, l’abbé Busoni le recommanda pour travailler pour le Comte de Monte Cristo. Ainsi, Dantès connaissant l’histoire put établir une concordance avec le récit de Bertuccio lors de cette confession ce qui constitua est une preuve de sa sincérité.

Analyse :

Ce chapitre met en avant le récit de la chute de Monsieur de Villefort et de Caderousse. Le Comte souhaite mettre à l’épreuve la fidélité de Bertuccio, et son récit préfigure aussi la chute de Villefort. Le nouveau-né que Villefort enterré a été adopté par la belle-sœur de Bertuccio, puis est devenu contrebandier, et est resté à l’auberge de Caderousse. Il tuera Caderousse et ruinera publiquement Villefort. Le nouveau né symbolise le manque de respect général de Villefort. Ce dernier n’a aucun scrupule pour « enterrer » Dantès vivant dans le Château d’If, tout comme sa conscience ne l’a pas empêché d’enterrer vivant son propre enfant (un batard) dans un jardin. Villefort n’a aucun respect pour la vie des autres est sera plus tard puni par les empoisonnements qui affligeront sa maisonnée.

Chapitre 25

Danglars rend visite au Comte. Ce dernier admire ses chevaux, ainsi il charge Bertuccio de proposer le prix nécessaire pour les acheter. Danglars bien sûr est un homme d’affaires, il les vendra donc au Comte. Monte Cristo fait prévenir Danglars par son serviteur qu’il s’engage. Il laisse ainsi sa carte de visite, et il rend visite au banquier ce soir là. Il s’y rend en calèche conduit par les chevaux récemment acquis.

Lorsque Danglars et le Comte se rencontrent, ils évoquent une lettre de l’entreprise de Thomson and French qui ouvre un compte chez Danglars pour un crédit illimité pour le Comte. Danglars est étonné de cette lettre. Monte Cristo continue de le surprendre plus tard par deux autres lettres du même genre. Il a un crédit illimité dans trois entreprises d’Europe. Danglars est surpris parce qu’il pensait gérer les plus grandes fortunes d’Europe. Monte Cristo répond que sa fortune n’est pas récente, mais que jusqu’alors l’argent n’était pas disponible.

Danglars souhaite présenter sa femme au Comte. Mais Monsieur Debray est à ce moment-là en compagnie de sa femme. Le Comte avait rencontré Debray au déjeuner chez Albert de Morcef. Madame Danglars a entendu parler du Comte par Debray (son amant) et Albert (fiancé à sa fille). Elle est toutefois étonnée lorsque sa servante lui parle des chevaux de Monte Cristo. Elle accuse son mari, spéculateur notoire, d’avoir vendu sa précieuse possession. Deux heures après son départ, Monte Cristo envoie une lettre à cette dame en rendant les chevaux. Il y insert même un diamant sur les rosettes qu’ils portent aux oreilles.

Le lendemain matin quand Madame de Villefort et son fils partent se promener dans la calèche tirée par les précieux chevaux gris pommelés de Madame Danglars qui s’emballent soudainement. Au moment où ils passent devant la résidence du Comte à Auteuil, Ali son valet s’y trouve justement équipé d’un lasso en vue de sauver la mère et le fils. Ce dernier s’avanouit. Monte Cristo verse quelques gouttes d’un liquide dans la bouche de l’enfant qui lui permet de retrouver ses esprits.

Analyse :

Ce chapitre met en scène le Comte obtenant les faveurs des femmes de ses deux pires ennemis. Il profite du goût de Danglars pour l’argent, en lui achetant les chevaux de son épouse, non parce qu’il souhaite véritablement les posséder, mais pour obtenir les faveurs de celle-ci. Ce qu’il obtient en ramenant les chevaux. Ce geste étonne et intimide aussi son ennemi, en effet le Comte jette littéralement l’énorme somme utilisée pour les acheter. Son stratagème divise davantage mari et femme qui ne sont déjà pas heureux dans leur mariage.

Le Comte gagne aussi la confiance de Madame Héloïse de Villefort. En la « sauvant » du moment de folie des chevaux, et en aidant son fils à retrouver ses esprits. Il sait que l’histoire sera racontée à son mari qui sera obligé ensuite de se rendre chez le Comte. C’est ainsi que ce dernier planifie sa vengeance.

Chapitre 26

Monsieur de Villefort rend visite au Comte pour le remercier d’avoir aidé sa famille. Quand le Comte se met à faire une déclaration philosophique, Monsieur de Villefort répond que celui-ci ne doit rien avoir de mieux à faire de ses journées que de philosopher. Le Comte rétorque que Villefort doit supposer que son poste de procureur lui permet d’avoir « quelque chose à faire », mais en réalité son poste fait à peine partie d’une organisation sociale des nations. Cela entraîne une discussion entre les deux où le Comte affirme que son unique limite est la mort, c’est la seule chose qui peut stopper la réalisation de sa mission globale par des actions providentielles en apparence. Il constate l’existence de récompenses et de châtiments. Monsieur de Villefort est sans aucun doute impressionné par la supériorité de cet homme. Il fait référence à son père, Noirtier, qui, en son temps, était un grand homme aussi, mais qui est maintenant paralysé et ne peut parler. Ainsi, il insinue que Monte Cristo ne devrait pas se montrer si confiant, car il y a d’autres démons qui s’abattent sur les êtres humains en dehors de la mort. Il le quitte ainsi, en lui signifiant qu’il le tient en haute estime.

Analyse:

Ironiquement, Monte Cristo expose sa véritable vision de la vie à son ennemi Villefort. Ce dernier ignore que le désir de justice de Monte Cristo est dirigé contre lui. Tout le long de cette conversation, Monte Cristo est en position de force. Cette puissance est symbolisée par la manière dont il parle, sa grande richesse et son grand intellect. Le Comte est pratiquement surhumain. Monsieur de Villefort, un homme de haut rang dans la société parisienne, est à la fois abasourdi et intimidé. Toutefois, il souhaite cultiver une relation avec le Comte.

Chapitre 27

Le Comte rend visite à Haydée, une esclave grecque qu’il a achetée. Il lui explique qu’elle est libre. Toutefois, elle l’aime et ne veut pas le quitter. Le Comte lui dit de ne pas révéler son identité. Elle lui répond qu’elle restera toute seule à Paris.

Analyse :

Ce chapitre révèle la tendresse d’Haydée pour le Comte. C’est un chapitre qui préfigure le rôle qu’elle aura dans la mission du Comte pour détruire ses ennemis. Elle ne doit pas révéler sa condition qui sera utilisée contre Morcef devant un tribunal, mais pour l’instant elle doit garder le silence.

Chapitre 28 :

Monte Cristo se rend ensuite à la résidence de Morrel. Il est introduit à Julie et elle lui raconte l’histoire de l’homme à l’origine du miracle survenu à sa famille. Monte Cristo est ravi de l’apparent succès financier de sa famille. Il constate qu’ils conservent le diamant et la lettre écrite par Sinbad le marin dans un globe de cristal. Lorsque Morrel annonce que l’identité de l’homme est inconnue, Monte Cristo énonce qu’il s’agissait peut-être d’un ami de Lord Wilmore, qui réalise de grandes actions. Maximilien déclare, au plus grand étonnement de Monte Cristo, que M. Morrel sur son lit de mort clamait que c’était Edmond Dantès qui avait sauvé sa famille. A cette information le Comte part soudainement, déclarant qu’il a d’autres engagements. Il ajoute qu’il reviendra plus tard.

Analyse :

Ce chapitre montre les effets des récompenses de Monte Cristo pour la famille Morrel. Ils sont heureux. Monte Cristo toutefois fait attention à ne pas laisser transparaître ses émotions. Ce chapitre est un des rares où il n’était pas dépeint comme une statue de pierre, mais qu’il peut ressentir des émotions humaines. Monte Cristo est souvent comparé à un surhumain, comme s’il était au-delà de la condition humaine. Les chapitres comme celui-ci, montrent qu’il assure simplement ce rôle afin d’accomplir sa vengeance.

Chapitre 29

Monte Cristo à son tour rend visite à Monsieur de Villefort. Il rencontre Valentine, qu’il se souvient avoir rencontrée en Italie au Carnaval. Elle est la fille de Villefort, issue de son premier mariage. Ils ont une conversation sur la chimie avec Madame de Villefort, qui a des connaissances et un intérêt pour le sujet. Elle l’a vu soigner son fils, ainsi elle pense qu’il est un grand chimiste. Il a une certaine connaissance des poisons, et il accepte de lui donner la formule pour la décoction qui a soigné son fils. Il part ensuite.

Analyse :

Dans ce chapitre, le Comte continue d’entretenir la confiance de Madame de Villefort. Il lui fait parvenir le remède et tient donc sa promesse. Ce chapitre préfigure l’usage du poison par Madame de Villefort contre la famille de son premier mari. Le poison est aussi un symbole des personnalités toxiques qui résident chez les Villefort, tout comme le procureur du roi lui-même. Sa cupidité et son obsession pour le succès empoisonnent sa personnalité.

Chapitre 30

Albert de Morcef et Monsieur Debray rendent visite au Comte. Albert exprime son mécontentement pour ses fiançailles à Eugénie Danglars. Il évoque également le mécontentement de sa mère. Il en déduit que pour éviter de contrarier sa mère il doit se confronter à son père. Tous les trois discutent des habitudes de jeu de Madame Danglars. Albert suggère que Debray lui fasse la leçon en lui donnant une mauvaise information qui lui fera perdre de l’argent. Debray a un rire gêné et s’en va. Resté seul, Monte Cristo informe Albert de son projet d’inviter à dîner les Villefort et les Danglars. Il utilise les fiançailles d’Albert comme prétexte pour ne pas convier les Morcef. Après tout, leur présence transformerait la fête en bal de fiançailles. Albert accepte puisqu’il redoute ce projet de mariage. En effet, Dantès évoque qu’il introduira Andréa Calvacanti aux Danglars comme alternative pour leur fille.

Analyse :

Ce chapitre préfigure les ravages qu’Andréa Calvacanti causera dans la société parisienne. Le Comte sauve Albert du mariage avec Eugénie Danglars car il sait que le cupide Danglars trouvera en Calvacanti un meilleur parti. Calvacanti est le “Prince Italien” de Monte Cristo, toutefois, en réalité, il est un condamné en cavale. Il sera arrêté pendant la fête de fiançailles, humiliant Danglars publiquement. Calvacanti est protégé par les fonds illimités de Monte Cristo, il est représentatif de l’utilisation des richesses de Monte Cristo dans l’exécution de sa vengeance. Ce chapitre préfigure aussi les bénéfices que Debray amasse en qualité d’amant de Madame Danglars. Le Comte est observateur, remarquant l’embarras de Debray lorsqu’Albert mentionne les habitudes de jeu de Madame Danglars. Cette dernière est simplement le pion de Debray, ses prises de risque au jeu sont influencées par Debray. Le Comte a l’intention d’utiliser cette relation pour ruiner davantage Danglars.