Le Petit Prince

Le Petit Prince Les accidents du Petit Prince et la vie de Saint-Exupéry

La vie d’Antoine de Saint-Exupéry est aussi mouvementée et palpitante que ses œuvres de fiction. Son œuvre la plus célèbre, Le Petit Prince, a été inspirée par son atterrissage en catastrophe dans le désert du Sahara.

Par la suite il sera supposé mort lors de la disparition de son avion dans l’océan durant la seconde guerre mondiale.

Au milieu des années 1930, Saint-Exupéry était un pilote accompli et il désirait battre le record de vitesse aérienne entre Paris et Londres. Malheureusement, son navigateur André Prévot et lui-même, s’écrasèrent au Sahara. Ils errèrent pendant des jours, souffrant d’insolation quasi mortelle, de faim et de déshydratation. Ils furent secourus par une caravane bédouine.

Le 31 juillet 1944, à 5 heures du matin, Saint-Exupéry quitte la Corse pour une mission de reconnaissance pour la France pendant la guerre. Son retour était prévu à 12h30, mais il ne fut pas au rendez-vous. Il a été officiellement porté disparu à 15 h 30. Sa famille et ses amis ont gardé espoir pendant un certain temps, mais un service funéraire a finalement eu lieu en 1945.

En 1988, on présumait que son Lockheed P-38 se situait quelque part au large de Marseille, grâce à la découverte dans le filet d’un pêcheur de son bracelet d’identité en argent . Cela paraissait étrange, en effet, car il n’était pas censé se trouver près de cet endroit pour survoler Lyon. En 2000, un plongeur français a trouvé les restes de l’avion et une plongée supplémentaire en 2004, rendue nécessaire suite une interdiction d’État sur les plongées dans la région, repéra un morceau de l’avion comportant l’inscription du numéro militaire de l’auteur. Les questionnements sur un potentiel suicide de l’auteur ou une défaillance mécanique sont encore débattues. Selon le site Web d’Aviation History, « le pilote de la Luftwaffe, Horst Rippert, apprenant que l’avion de Saint-Exupéry avait été retrouvé, déclara être celui qui avait abattu l’aviateur français. Dans les entrevues des temps modernes, Rippert déclare avoir lu Saint-Exupéry, dans sa jeunesse, et qu’il n’aurait pas tiré sur lui s’il avait su qui était cet aviateur français. Cependant, les dossiers militaires et les entrevues avec d’autres pilotes survivants de la Luftwaffe émettent des doutes concernant la déclaration de Rippert. » La question du suicide était encore plus problématique. Le neveu de Saint-Exupéry a déclaré lorsque l’épave de l’avion a été retrouvée : « Il ne faut pas bricoler des légendes comme celle de Saint-Exupéry ». En effet, au moment de sa mort, Saint-Exupéry était démoralisé par les difficultés qu’il éprouvait à servir la France Libre, également celles rencontrées dans son mariage et aurait commencé à boire beaucoup. L’historien de l’aviation Bernard Mark explique : « Huit jours avant sa dernière mission, il avait laissé entendre qu’il pensait au suicide. Il a été repéré au-dessus de Turin, par des combattants allemands intrigués de constater qu’il n’a pas dévié son cours : il les a laissés venir. Saint-Exupéry a même dit qu’il les avait vus arriver ; il a tourné son rétroviseur et les a attendus. Finalement, les Allemands sont partis. »

En fin de compte, Patrick Granjean, ministre de la Culture, le dit bien ainsi : « Nous ne savons pas pourquoi [il s’est écrasé]. Nous ne le saurons probablement jamais. »

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