Inès, Estelle et Garcin sont en enfer, dans un salon du Second Empire sans fenêtres, sans miroirs, avec une unique porte fermée. Une fois qu'ils ont pris conscience de leur situation, ils se demandent pourquoi ils ont été envoyés en enfer. Garcin affirme qu’il était un pacifiste, tandis qu’Estelle explique qu'elle a refusé de quitter son mari pour un amant.
Les personnages décident de se taire et s’ignorent momentanément. Cependant, Inès est attirée par Estelle et tente à plusieurs reprises de la séduire. Garcin, agacé, finit par révéler pourquoi il est en enfer : il a traité sa femme de façon abominable. Il parvient ensuite à ce qu’Inès leur raconte sa propre histoire : elle s'est enfuie avec la femme de son cousin. Inès et Garcin se liguent contre Estelle et lui soutirent les détails de son passé sordide : enceinte de son amant, elle s'est enfuie en Suisse avec lui, a accouché et a noyé le nouveau-né, à la suite de quoi son amant s'est suicidé.
Estelle, avide d’attention, supplie Garcin de lui accorder son affection, au grand dam d'Inès. Garcin exige qu'Estelle lui fasse confiance et lui révèle sa plus grande crainte – être un lâche. En effet, en tant que pacifiste, il a tenté de fuir son pays plutôt que d'affronter ses adversaires chez lui. Pour ce, il a été condamné à mort. Inès tourmente Garcin en lui rappelant sans cesse sa lâcheté.
Lorsque la porte du salon s'ouvre enfin et que Garcin a la possibilité de s'échapper, il choisit de rester, déterminé à convaincre Inès qu'il n'est pas un lâche, mais elle ne le croit pas. Après qu'Estelle, folle de rage, ait tenté de tuer Inès (qui est évidemment déjà morte) avec un coupe-papier, Garcin s'écrie : “l'enfer, c'est les Autres !”.