Les miroirs - symbole
Les miroirs représentent le désir humain de se comprendre et de contrôler la projection de soi dans le monde. Sartre démontre à quel point cette tentative de contrôle est futile à travers le désir des personnages d'avoir un miroir pour se rassurer. En l'absence de miroirs, les trois personnages sont obligés de se confronter directement à la perception que chacun a de l'autre, ce qui suscite une grande confusion et une angoisse existentielle.
L'ornement de bronze - symbole
L'ornement de bronze sur la cheminée symbolise l'évolution de la perception qu'ont les personnages de l'enfer. Lorsque Garcin le remarque pour la première fois, il note sa laideur. À la fin de la pièce, Garcin caresse l'ornement lorsqu'il fait remarquer que l'enfer, ce sont les autres. L’ornement est resté le même mais la perception qu'en a Garcin a changé. La relation de Garcin avec l'ornement représente également l'idée de Sartre selon laquelle l’être humain se trouve dans une lutte ontologique perpétuelle causée par le fait d'être perçu comme un objet par les autres. Tout comme la perspective de Garcin sur l'ornement change, la perception des personnages les uns par rapport aux autres change également.
La conscience et l’identité personnelle - motif
Tout au long de la pièce, les personnages sont contrariés par la vision que les autres ont d'eux-mêmes et qui diffère de leurs propres perceptions. Chacun se soucie profondément de l’opinion des autres et cette obsession leur cause un grand désespoir. Aucun personnage n'est capable d'offrir à l'autre exactement ce qu'il veut. Trouver qui l’on est exige une observation consciente de soi-même et de son environnement.
Le déni et l’acceptation - motif
Chaque personnage est confronté à l’incapacité d’accepter sa condition ou sa situation en enfer. Même Inès, qui se présente comme la plus insouciante des trois, se trouve régulièrement à la merci de ses désirs. La conscience que nos désirs ne seront jamais satisfaits ne suffit pas pour être en paix avec cette réalité.
La motivation
La motivation est montrée comme étant inconstante et obscure. Garcin en particulier découvre à quel point la vérité sur ses propres motivations est obscure. Lorsqu'il parvient enfin à ouvrir la porte, il est incapable de la franchir. Il ne peut faire confiance à ses désirs.