le narrateur
Il relate des faits qui lui sont arrivés sous forme d'un journal intime. On ignore son nom et son prénom mais on sait qu'il habite en Normandie, près de Rouen, et que toute sa famille y a ses racines. Il est très attaché à cette terre qui l'a vu grandir et s'y sent particulièrement heureux. On ne sait pas s'il exerce une profession mais on sait qu'il est issu d'un milieu aisé (il n'a pas besoin de travailler semble-t-il, il possède une grande propriété et des domestiques travaillent à son service) et qu'il est cultivé (il utilise des tournures syntaxiques du langage soutenu).
le moine
Il est un homme d'église, un prêtre qui vit sur le mont Saint Michel. On ignore son nom. Il rencontre le narrateur lorsque celui-ci visite le site. Il lui raconte les histoires et légendes qui entourent ce lieux.
Madame Sablé
Elle est la cousine du narrateur. Elle habite Paris (ou ses environs) et est mariée à un officier de commandement du 76ème régiment d'infanterie de Limoges. Elle invite le narrateur à dîner et, au cours de la soirée, elle va faire l'objet d'une séance d'hypnose.
Le docteur Parent
Il est un médecin qui "s'occupe beaucoup des maladies nerveuses et des manifestations extraordinaires auxquelles donnent lieu (...) les expériences sur l'hypnotisme et la suggestion". Il va pratiquer une séance d'hypnose sur Madame Sablé au cours du dîner auquel le narrateur assiste également. Ce personnage s'inscrit parfaitement dans les croyances de cette époque où, face aux progrès de la science, un mouvement anti-rationaliste se développe. L'intervention de ce personnage donne un cadre rationnel aux phénomènes étranges que le narrateur vit et plus globalement à tout ce qu’on qualifie de paranormal.
les domestiques
On ignore leurs noms, à l'exception de celui du cocher qui s'appelle Jean, ainsi que leur nombre exact. On sait a minima qu'il y a un cocher, un valet de chambre, une cuisinière et une lingère. Ils meurent dans l'incendie de la maison du narrateur.
le Horla
C'est cet être invisible et insaisissable qui hante les nuits du narrateur et finit par prendre possession de sa volonté. L'origine de ce mot est inconnue. Beaucoup d'hypothèses ont été émises à ce sujet. Certains y ont vu dans ce nom des consonances avec le mot choléra dont une épidémie a frappé le sud de la France en 1884. Cette piste est étayée par le fait qu'à l'époque, la maladie serait arrivée sur le territoire via un navire étranger, idée que l'on retrouve dans le fameux trois-mâts brésilien qui aurait amené l'être invisible. Une autre hypothèse émise pour expliquer l'origine du mot Horla serait qu'il s'entend comme "hors là", dans le sens de ce qui est hors de nos perceptions, de notre monde.