L'Inquiétante étrangeté

L'Inquiétante étrangeté Ironie

" L'art réaliste " (ironie de la situation)

A la fin de L’Inquiétante étrangeté, Freud observe une certaine ironie concernant les œuvres d’art qui ne produiraient des effets étranges que lorsqu’elles seraient en mesure de nous convaincre qu’elles prennent place dans le monde réel. En revanche, l’idée que les images ou les signes pourraient être réels est le genre de croyances primitives qui sont souvent, en elles-mêmes, la source de l’inquiétante étrangeté.

Freud, le seul insensible à l'inquiétante étrangeté ?

Freud prétend être " insensible" à l'inquiétante étrangeté, qu'il semble pourtant présenter comme un sentiment qui peut toucher tout le monde. Cherche t-il à distinguer sa position scientifique ?

Une certaine ironie dans la répétition.

Dans la répétition, par exemple de certains traits de visage, caractères, destins qui reviennent plusieurs fois sans raison apparente ou à chaque génération, c'est en fait le caractère anodin de l'objet répété qui fait ressortir son caractère "étrangement inquiétant", jusqu'à conférer à certaines pulsions intimes un caractère démoniaque.

L'amour absurde

Olympia est en quelque sorte un complexe détaché de Nathanaël qui se présente à lui sous l'aspect d'une personne ; la domination exercée par ce complexe trouve son expression dans l'absurde amour obsessionnel pour Olympia. Nous avons le droit d'appeler cet amour du narcissisme, et nous comprenons que celui qui en est atteint devienne étranger à l'objet d'amour réel.

Freud prend ce cas imaginaire issu du conte d'Hoffman pour montrer en quoi l'amour narcissique auquel le personnage de Nathanaël est resté fixé lui fait vivre des échecs, inquiétants et étranges, en vivant un amour absurde et impossible avec la poupée animée.

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