Roméo et Juliette

Roméo et Juliette Métaphores et Comparaisons

L'amour comme une fumée

Au début de la pièce, avant de rencontrer Juliette, Roméo souffre de l'amour unilatéral qu’il éprouve pour Rosaline. Dans l'une de ses lamentations, il se plaint que “ L'amour est une fumée de soupirs ”. Cette métaphore énigmatique peut faire penser au sens que les soupirs avaient dans la Renaissance anglaise : ils désignaient les cris de douleur de l’amant dont les sentiments ne sont pas réciproques. Roméo suggère que l'amour est un paradoxe, une expérience faite à la fois de plaisir et de douleur.

L'avertissement de Mercutio

Alors que Roméo parle de son amour non partagé pour Rosaline, Mercutio lui raconte l’histoire de la Reine Mab. Il précise qu’il “ parle des rêves, ces enfants d'un cerveau en délire, que peut seule engendrer l'hallucination ”. Mercutio compare les rêves à des enfants dont les parents sont paresseux. Il souhaite mettre Roméo en garde contre les risques de se laisser aller à la rêverie et à la fantaisie.

Le soleil

Lorsque Roméo se faufile jusqu'au balcon de Juliette pour l'apercevoir, il est frappé par sa beauté. Dans des vers désormais célèbres, il s’écrie : “ Mais doucement ! Quelle lumière jaillit par cette fenêtre ? Voilà l'Orient, et Juliette est le soleil ! ”. Roméo compare Juliette au soleil levant pour souligner le pouvoir d'attraction de sa beauté. Cette citation reprend également un motif majeur de la pièce en décrivant l'interaction entre la lumière et l'obscurité.

La mort de Juliette

Lorsque Lord Capulet voit sa fille apparemment morte, il se lamente : “La mort est sur elle, comme une gelée précoce sur la fleur des champs la plus suave. ”. Cette comparaison souligne le choc causé par la mort de sa fille, en la comparant à une fleur épanouie, qui semble pouvoir résister à tout, et qui est pourtant tuée par le gel qui ne pouvait être anticipé.

Le poignard

Lorsque Juliette se réveille, elle trouve Roméo mort à ses côtés. Elle décide de se tuer en utilisant le poignard de Roméo : “ Ô heureux poignard ! voici ton fourreau...Rouille-toi là et laisse-moi mourir ! ”. Juliette compare son corps à l'enveloppe du poignard, suggérant que l'épée lui appartient (et, par extension, qu'elle appartient à Roméo). Le fait qu'elle demande à la dague de rouiller implique que le poignard ne sera pas retiré et que Roméo, par l’intermédiaire de l’objet, restera en elle à jamais.

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