L'œil de la tempête
La description de la tempête est très théâtrale : elle se produit par une série d'effets sonores et de pantomimes ludiques mis en scène par les acteurs eux-mêmes. Gonzalo la décrit : “ Imaginez un gigantesque verre de lampe qui se propulserait à la vitesse d’un cheval au galop et dont le centre resterait impassible comme l'œil du cyclope. ”. Cette description oriente le comportement des acteurs mimant et décrivant le cyclone pour obtenir l’impression voulue sur le public (ou chez les lecteurs).
La fin de la pièce
À la fin de la pièce, les indications de mise en scène décrivent l’apparence de Prospero : celle d’un vieillard fatigué, qui a perdu son assurance et son verbe. C'est l'image d'un chef déchu, d'un sorcier dont les pouvoirs ont échoué.
La vie dans l’arbre
Ariel affirme : “ Parfois, je me prends à le regretter… Après tout, j’aurais peut-être fini par devenir arbre… Arbre, un des mots qui m’exaltent ! J’y ai pensé souvent : Palmier ! Fusant très haut une nonchalance où nage une élégance de poulpe. Baobab ! Douceur d’entrailles des monstres ! ”. Ariel dresse un portrait de la nature et du monde des arbres dont il était auparavant prisonnier. Il suggère qu’au cours de cette période, il était plus libre et plus heureux qu'il ne l'est actuellement au service Prospero qui prétend l’avoir délivré.
Les masques
La première indication de mise en scène attire l'attention sur le caractère théâtral de la pièce : indiquant que celle-ci est un “ psychodrame ”, les acteurs doivent, à leur entrée sur scène, choisir un masque. Les masques sont un élément traditionnel de nombreuses formes de performances et de pratiques spirituelles africaines. Ils signalent que la pièce elle-même est une sorte de rituel qui se démarque des traditions européennes.