La réécriture postcoloniale d’Une Tempête présente le personnage de Prospero, exilé sur une île isolée des Caraïbes avec sa fille Miranda, et ses deux esclaves, Caliban et Ariel. Avec l'aide d'Ariel, Prospero crée une tempête malveillante qui détruit un navire transportant Antonio (son frère), Alonso (le roi de Naples), Sébastien (le frère d'Alonso) et Gonzalo (le conseiller d'Alonso). Antonio a trahi Prospero, qui était auparavant Duc de Milan. Prospero veut se venger.
La pièce se focalise sur les efforts constants d'Ariel, un “ esclave mulâtre ”, et de Caliban, un esclave noir, pour obtenir leur liberté et échapper au pouvoir tyrannique que Prospero exerce sur l'île et ses habitants. Ariel est un esclave dévoué qui suit avec diligence tous les ordres qui lui sont donnés. Il croit que Prospero honorera un jour la promesse qu'il lui a faite : le libérer. Caliban comprend lui que la résistance est le seul moyen d'accéder à la liberté. Il tente d'organiser une rébellion avec l'aide de Trinculo et Stephano, deux serviteurs de la cour d’Alonso.
Le seul personnage de la pièce qui n'existait pas dans la version de Shakespeare est Eshu, un dieu Yoruba (religion du peuple Yoruba, initialement originaire du sud-ouest du Nigéria et des régions adjacentes du Togo et du Bénin).
À la fin de la pièce, Miranda et Ferdinand, le fils d'Alonso, sont fiancés et envisagent de retourner à Naples. Prospero reste sur l'île, s'accrochant à son pouvoir et luttant contre Caliban. La pièce se termine par le chant de Caliban qui hante Prospero, véritable ode à sa liberté.
