Jeanne
Personnage principal du roman, Jeanne ouvre l’histoire en quittant le couvent. Jeune fille rêveuse elle cherche une vie rêvée marquée par le grand amour ayant acquis une naïveté de sa mère et de la religion qui a baigné sa vie. Proche de la nature, Jeanne aime se balader dans son jardin, au bord de la mère, au milieu de la campagne. Elle apprécie également beaucoup ses parents avec qui elle aime discuter et se promener. Cependant, sa naïveté la conduit à vivre de nombreux désespoirs ; souvent elle croit ce qu'on lui dit sans le remettre en question et elle aime l'amour autant qu'elle aime Julien. Elle est aussi une mère dévouée qui donne sa vie pour sa fils jusqu'à se ruiner. En revanche, elle aime tellement son fils qu'elle rejette sa bien aimée.
Le baron Simon-Jacques le Pertuis des Vauds
Père de Jeanne, le baron est un homme lettré voir philosophe. Issu d'une famille aristocrate, il possède de nombreuses terres dont il tire sa fortune. Son éducation le pousse dans la lignée des Lumières à apprécier la nature et à rejeter le dogmatisme de la religion ce qui lui vaudra de nombreuses disputes avec l'abbé Tolbiac. Il représente le contre-pied face à l'omniprésence de la religion dans la société du XIXe siècle. Il est aussi un père très aimant et protège sa fille notamment face à Julien. Très soucieux de sa famille, il poussera également Jeanne à envoyer Paul recevoir une éducation en dehors de la maison.
Madame Adélaïde
Mère de Jeanne et femme du baron, madame Adélaïde est une mère aimante mais malade. Atteinte de ce que l'auteur appelle une hypertrophie du cœur, elle souffre pour se déplacer et pour vivre. Souvent décrite comme ayant de l'embonpoint, la baronne est bien souvent présentée simplement par sa maladie et son physique. Cependant, son incapacité semble plutôt relever de la maladie mentale ; toujours très nostalgique elle semble avoir transmis cet état mental à sa fille.
Rosalie
Rosalie est la sœur de lait de Jeanne. Les deux jeunes femmes sont très proches et ont partagé l'expérience du couvent avant de rentrer ensemble aux Peuples. Rosalie est une femme du peuple qui s'exprime avec des expressions vernaculaires et qui représente la société paysanne au milieu de l'aristocratie. Cependant, elle se retrouve dans l'embarras à cause de sa relation avec Julien et l'enfant qu'ils ont ensemble. Elle reste tout de même toujours proche de Jeanne malgré les différends et s'occupe d'elle lorsqu'elle se retrouve seule.
Julien
Julien ou Monsieur le vicomte de Lamare est le mari de Jeanne. Ce jeune homme aristocrate rentier qui cherche à se marier fait bonne figure et plaît à tout le monde. Cependant, son caractère change à partir du moment où il se marie ; il devient obsédé par la fortune familiale et par son aura auprès de ses voisins. De nature très volage, Julien procure beaucoup de malheur à sa femme et à sa famille, jusqu'à en mourir. Père plutôt distant, il se s'occupe que peu de Paul envers qui il ressent de la jalousie pour l'attention que lui offre Jeanne.
L'abbé Picot
Abbé du village des Peuples, Picot est un personnage présenté comme ayant de l'embonpoint. Il apparaît comme plutôt gai et bavard. Il est plutôt tolérant pour un homme de religion et il cherche davantage à aider la population qu'à la condamner. Il est proche de la baronne avec qui il discute souvent c'est d'ailleurs au détour de ces conversations que l'abbé a joué l'entremetteur entre Julien et Jeanne.
L'abbé Tolbiac
L'abbé Tolbiac remplace l'abbé Picot à son départ. Il en est l'opposé ; intransigeant Tolbiac condamne tous les habitants et sème la terreur sur les moindres erreurs des fidèles. Il va même jusqu'à abattre des animaux de sang froid. Il condamne les femmes paysannes enceintes hors mariages et surtout il condamne tous les habitants ne venant pas à l'église. Il déclenche d'ailleurs une dispute avec le père de Jeanne qui est contre ses pratiques et la religion aveugle.
Tante Lison
La tante Lison est la sœur de la baronne et la tante de Jeanne. C'est un personnage renfermé, introverti qui ne parle que très peu. Ne s'étant jamais mariée et étant très discrète, elle n'a jamais été considérée par les membres de sa famille. Toujours décrite comme étant silencieuse ou n'étant pas vu par les autres, elle semble pourtant triste de ne pas avoir connu l'amour qu'a connu son entourage.
Le baron et la baronne Fourville
Amis et voisins de Jeanne et Julien, les deux couples se fréquentent régulièrement. Ils sortent souvent ensemble et Julien et la femme de Briseville ont une liaison ensemble. Ce couple avec pourtant un mari aimant se voit détruit par l'adultère et le baron finit par tuer les deux amants.
La vicomte et la vicomtesse Briseville
Ce couple vit non loin de la maison de Jeanne et Julien et apparaît comme étant l'exemple du couple aristocrate, s'adonnant à des actions futiles et cherchant à démontrer leur fortune.
