L'affaissement (métaphore)
Elle sentait tout cela vaguement à une certaine désillusion, à un affaissement de ses rêves
Cette métaphore intervient peu après le retour du voyage de noces de Jeanne et Julien. L'auteur l'écrit en parlant de Jeanne ; en effet, celle-ci prend conscience de la vacuité de son existence après son mariage. Elle se demande ce qu'elle va bien pouvoir faire de ses journées et l'infinité de jours sans mission commence à la dépasser. La métaphore compare cette immensité à une forme de désillusion par rapport à ses rêves d'enfant. Elle permet d'introduire une nouvelle forme de désenchantement dans la vie de Jeanne.
Les maisons (comparaison)
Les maisons, comme des éponges, buvaient l'humidité
Cette comparaison est utilisée au tout début du roman pour décrire la pluie diluvienne qui s'abat sur la ville à la sortie du couvent de Jeanne. Elle permet d'envisager la quantité d'eau qu'il pleut pleuvoir, comme un mur d'eau qui s'abat sur eux. Les maisons sont comparées à des éponges comme si elles étaient gorgées d'eau elles aussi. Cette pluie torrentielle annonce presque la suite de l'intrigue et les déceptions que vivra Jeanne.
L'étreinte du rêve (métaphore)
Elle serra ses bras contre sa poitrine, d'un mouvement inconscient, comme pour étreindre son rêve
Dans le premier chapitre, l'auteur décrit les rêves de jeunesse de Jeanne en sortant du couvent ; elle s'imagine ce que sera sa vie. Pendant ces rêveries, elle s'imagine aussi que sera son grand amour. Ici l'auteur décrit ce moment en montrant les réactions physiques de Jeanne ; elle se serre elle même pour serrer métaphoriquement son rêve du grand amour. Cette métaphore met en avant la naïveté de Jeanne qui rêve à des choses irréelles.
L'acteur (comparaison)
Il semblait tout autre depuis le retour de leur voyage de noces, comme un acteur qui a fini son rôle et reprend sa figure ordinaire
Cette phrase intervient au retour du voyage de noces de Jeanne et Julien. L'auteur compare Julien à un acteur qui sortirait de scène. Par là, il cherche à mettre en avant le jeu que le jeune homme amis en place pour séduire. À l'image d'un acteur, il joue un rôle le temps d'être sur scène, c'est à dire le temps dans l'intrigue d'obtenir ce qu'il veut, le mariage, puis redevient lui-même lorsque le temps du jeu est terminé.
Les gravures d'un chemin de La Croix (comparaison)
Elle allait de l'un à l'autre autour de la salle qu'entouraient, comme les gravures d'un chemin de la croix, ces tableaux des jours finis.
Cette phrase intervient à la fin du roman ; Jeanne tente dans une période de désespoir de retrouver ce qui lui est arrivé chaque jour de sa vie. L'auteur, décrit ses allers et retours entre différents cartons au milieu de ses recherches. Dans cette description, l'auteur compare le cheminement de Jeanne a un évènement religieux, en créent un parallèle entre les souvenirs du personnage dans les cartons et un chemin de croix. De cette manière, on peut s'imaginer la fin de vie de Jeanne coincée au milieu de ses souvenirs les décortiquant religieusement.