La mer
la mer invisible et muette exhalait l'odeur salée de ses varechs à marée basse
La mer est une image importante du roman. Non seulement elle intervient tout au long du roman mais elle incarne aussi un ensemble de points importants, notamment liés à Jeanne. La mer joue le rôle de catalyseur des émotions de Jeanne, elle incarne la grandeur de ses aspirations par son immensité et elle cristallise les différentes étapes de déception du personnage. À chaque moment important dans la vie de Jeanne, la mer intervient, notamment à ce moment du roman où Jeanne vient de découvrir l'adultère de Julien et Rosalie. L'image de la mer incarne les illusions perdues qui traversent le roman.
L'allure de Julien
Il avait perdu son vernis et son élégance de fiancé
Cette image décrit Julien au retour du voyage de noces ; il apparaît comme négligé et ne cherchant plus à plaire. À travers cette formulation, l'auteur décrit le nouveau Julien qui semble se satisfaire de ce qu'il a acquis. L'utilisation des termes " vernis " et " élégance " centrent surtout la description sur son allure car il est présenté comme presque un paysan se laissant aller, ne se rasant plus et buvant beaucoup.
Les larmes de Jeanne
Elle pleura des larmes mornes et lentes, de pauvres larmes de vieille en face de sa vie misérable étalée devant elle sur cette table
L'image donnée des larmes de Jeanne font écho au moment de la vie de Jeanne auquel elle est liée. En effet, à ce moment-là Jeanne retrouve tous ces souvenirs et se plonge dans ce qu'elle considère être mieux, c'est à dire sa vie d'avant. Mais les larmes décrites comme " pauvres " et " vieilles " se font le reflet de Jeanne elle-même, elles incarnent à la fois sa psyché mais aussi son physique.
La vie de Jeanne
en face de sa vie misérable étalée devant elle sur cette table
Dans le dernier chapitre, Jeanne se replonge dans ses souvenirs. Cette quête la plonge dans un désespoir intense. À ce moment de l'intrigue elle pleure devant ses reliques, à l'image de sa propre mère. L'image utilisée ici donne une image terrible de sa vie, qualifiée de " misérable " elle est comme résumée à ce qui est déposé sur la table. Le terme " étalée " rend même la vision des reliques comme un bazar, une chose informe, à l'image des sentiments de Jeanne.