Progrès et régression
Foucault ne pense pas que le progrès soit linéaire ou universel. Il décrit la transition du pouvoir souverain au pouvoir disciplinaire. D’une part, cette évolution, qui met fin à l’usage de la torture, peut sembler progressiste. D’autre part, elle ne supprime pas les dynamiques de pouvoir à l'œuvre dans la société et met en place une surveillance généralisée et insidieuse. La discipline n’est pas une meilleure forme de pouvoir mais simplement un mode de pouvoir différent.
Discipline positive et négative
Foucault identifie deux fonctions de la discipline. La discipline a une fonction négative lorsqu’elle vise à détruire, supprimer un comportement. Elle a aussi une fonction positive lorsqu'elle vise à façonner de “bons” citoyens, des individus “utiles”. La peur de la sanction influence le comportement des individus, qui s’efforcent de se conformer aux normes sociales.
Observer et être observé
Dans une société disciplinaire, le pouvoir n’est plus localisé mais s’exerce de manière diffuse au sein de la société dans son ensemble. Chacun observe les autres et est observé en permanence. Foucault en déduit que chacun exerce et est soumis au pouvoir. Cette double observation renforce la recherche de conformité aux normes sociales.