Le châtiment
Foucault montre que la punition elle-même est un symbole. Le contenu de la punition représente quelque chose de plus abstrait. Comme le précise Foucault :
“Presque sans toucher au corps, la guillotine supprime la vie, comme la prison ôte la liberté, ou une amende prélève des biens. Elle est censée appliquer la loi moins à un corps réel susceptible de douleur, qu'à un sujet juridique, détenteur, parmi d'autres droits, de celui d'exister. Elle devait avoir l'abstraction de la loi elle-même.”.
Ici, le corps est une métaphore de la personne en tant que sujet de droit reconnu par la loi. La sanction pénale cherche à toucher des abstractions telles que la vie et la liberté, par le biais du corps qui en est le support.
Les institutions
Foucault remarque de nombreuses similarités entre différentes institutions, comme l'école, l'armée et l'usine. Il identifie des principes qui illustrent l’exercice du pouvoir disciplinaire :
“On les trouve à l'œuvre dans les collèges, très tôt ; plus tard dans les écoles élémentaires ; ils sont investi lentement l'espace hospitalier ; et en quelques dizaines d'années, ils ont restructuré l'organisation militaire. Ils ont circulé parfois très vite d'un point à un autre (entre l'armée et les écoles techniques ou les collèges et lycées), parfois lentement et de façon plus discrète (militarisation insidieuse des grands ateliers).”.
Bien que les hôpitaux, les écoles, les armées et les usines aient des objectifs différents, tous sont des espaces clos dont les membres sont soumis à une surveillance généralisée qui s’exerce au travers de l’observation des autres.