Vouloir nous brûle et Pouvoir nous détruit ; mais SAVOIR laisse notre faible organisation dans un perpétuel état de calme.
Alors que Raphaël est sur le point de s'approprier la peau de chagrin, l'antiquaire le met en garde en lui exposant sa vision de la vie. Il lui explique qu'il considère le Savoir comme seule source de sagesse et de calme et qu'il puise le Savoir dans la connaissance et non dans le Vouloir et le Pouvoir. Selon lui, le Vouloir consume l'être et le pouvoir le détruit. Seule la recherche du savoir, la capacité à réfléchir est une source de longévité et de bonheur, même dans la pauvreté.
Non, non, jeune étourdi. Vous avez signé le pacte, tout est dit.
Malgré la mise en garde de l'antiquaire, Raphaël se saisit de la peau et émet son premier souhait. En réponse à cela, l'antiquaire se moque de lui: Le sol ne va pas s'ouvrir et révéler la réalisation du voeux émis puis il l'informe que le sort en est jeté. Sa vie est désormais intimement liée à la peau de chagrin. Dorénavant, ses volontés seront scrupuleusement satisfaites, mais aux dépens de votre vie.
L’une était l’âme du vice, l’autre le vice sans âme.
Après être sorti, peau de chagrin en poche, Raphaël est emmené par des amis à un dîner au cours duquel ils font la connaissance d'Aquilina et Euphrasie, deux prostituées que tout oppose. Le narrateur peint un long portrait de l'une puis de l'autre qui l'amènent à cette conclusion. Aquilina représente l'âme du vice et Euphrasie, le vice sans âme.
Puis j'avoue à ma honte que je ne conçois pas l'amour dans la misère.
Durant la soirée, Raphaël se lance dans une longue confession. Il raconte à Émile sa vie passée et parle de Pauline à qui il donnait des leçons de piano. Pauline est belle, attentionnée et vertueuse. Elle a tout pour plaire à Raphaël. Pourtant, ce dernier se refuse à aimer la jeune fille car elle et lui sont pauvres. Raphaël pense, d'une part, qu'aimer une femme quand on est pauvre n'est pas lui rendre service et, d'autre part, que c'est par les femmes riches qu'il se sortira de sa pauvreté afin de réaliser tous ses désirs.
La dissipation, mon cher, est un système politique.
Rastignac expose sa théorie sur la vie et l'argent à Raphaël. Selon lui, l’argent doit être acquis par tous les moyens puis être dépensé sans compter. Son point de vue est en total opposition avec la façon de vivre de Raphaël qui vit dans la pauvreté à compter le moindre sou, se consacre au savoir et aux études pour espérer pouvoir vivre et payer les dettes de son père. Rastignac, dépourvu de sens moral, pousse Raphaël à la débauche et aux jeux d’argent.
Je me créai la femme, je la dessinai dans ma pensée, je la rêvai.
Rastignac a proposé à Raphaël de le présenter à la Comtesse Foedora. Il lui en décrit un tel portrait que Raphaël, fasciné, se perd à imaginer cette femme. Ce passage illustre bien le caractère romantique de Raphaël.
Il y a toute une vie dans une heure d’amour.
Lors de sa rencontre avec l'antiquaire dans sa boutique, Raphaël avait émis le souhait de voir le vieillard au bras d'une danseuse. Quelques mois plus tard, il a la surprise de le rencontrer au bras d'Euphrasie. Le vieil homme, qui prônait la retenue et la sagesse, semble avoir découvert que sa vision de la vie n'était plus la bonne et s'adonne aux plaisirs de l'amour.
Il chercha promptement la peau de chagrin pour voir ce que lui coûtait une vie humaine.
Raphaël est engagé dans un duel contre un jeune homme avec lequel il s'est disputé. Il tient un discours surprenant avant de tuer son adversaire par sa seule volonté. Une fois cela fait, il se demande quel est le prix à payer pour avoir tué cet homme non par les armes, mais par le pouvoir de la peau.
Si je meurs, il vivra !
Raphaël vient de révéler l'existence du talisman à Pauline. Il lui explique que chaque désir qu'il ressent pour elle amenuise son expérance de vie. Pauline réalise qu'elle est le problème et décide de se tuer pour que son mari puisse vivre.
Elle était hier aux Bouffons, elle ira ce soir à l’opéra, elle est partout, c’est, si vous voulez, la Société.
L'auteur, par cette métaphore, révèle que Fœdora, femme vaniteuse, froide, narcissique et implacable, incarne la Sociéte telle qu'il la perçoit.
