Le père de Rousseau
Dans la Dédicace, Rousseau décrit son père comme l’incarnation du citoyen modèle, honnête et droit. Il vit du travail de ses mains tout en lisant les grandes œuvres des historiens grecs et romains. Il s'efforce d'instruire le jeune Jean-Jacques. Ce n’est pas un homme distingué mais un citoyen honorable parmi d'autres. Dans ce portrait, Rousseau indique ce qu'il considère comme des vertus : le travail honnête, l'éducation, l'absence de manières, l'esprit civique et le dévouement.
L’homme naturel
L'un des principaux objectifs de Rousseau est de décrire ce que serait l'être humain à “l'état de nature”, façonné uniquement par les nécessités physiques plutôt que par la société ou la culture. Cette figure joue un rôle important pour Rousseau, car elle est l'étalon de mesure de l'“homme civilisé”.
L'“homme naturel” pouvait facilement satisfaire ses besoins, car ils étaient peu nombreux : faim, soif, sommeil. En ce sens, il était heureux. Il était également libre, car il n'était soumis à aucune des lois de la société. Enfin, il était, sinon nécessairement vertueux, du moins sans aucun vice, car les concepts de ‘bien’ et de ‘mal’ ne sont apparus qu'avec la société. Vivant essentiellement en autarcie, n'ayant pas aucun esprit de compétition, il avait aucune raison de mal agir.
L'homme civilisé
L'homme civilisé est l'opposé de l'homme naturel – en partie parce que l'homme naturel se définit simplement comme le négatif de l'homme civilisé tel que Rousseau le voit dans la société. Comme il l'écrira plus tard dans Le Contrat social, “l'homme naît libre, mais il est partout enchaîné”. Rousseau considère que l'homme civilisé est enfermé dans des lois, des mœurs sociales et dans la division du travail. Ces règles ont annihilé l’essence de l'être humain. Elles ont créé des désirs qui ne peuvent être satisfaits et des vices auparavant inconnus. L'homme civilisé est un être artificiel, déformé et fondamentalement malheureux.