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Quelle est la raison d’être du journal d’Anne et pourquoi écrit-elle?
Anne reçoit son journal à l’occasion de son treizième anniversaire. Tout de suite, elle le traite comme un ami proche, un ami véritable à qui elle pourrait librement se confier. Elle déplore en effet l’absence d’une telle personne dans sa vie, avec laquelle elle aurait une relation suffisamment intime pour partager son vécu et ses émotions. Toutefois, une fois dans l’Annexe, l’écriture va également constituer un moyen pour elle de mieux supporter sa vie dans la clandestinité. Lorsqu’elle apprend à la radio le projet de regrouper des témoignages de la guerre, son journal prend une autre dimension. Anne décide ouvertement de continuer à écrire tant pour elle que pour les autres, pour que leur vécu des persécutions ne soit pas oublié. Cette passion pour l’écriture suscitera également en elle la vocation de devenir journaliste.
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Quels rapports Anne entretient-elle avec son père?
Dès le début du journal, Anne partage l’admiration qu’elle éprouve pour son père. Anne est très proche de son père, qu’elle surnomme affectivement " Pim ”. Elle admire ses traits de caractère, notamment sa générosité et sa modestie, et lui est reconnaissante de la défendre contre les remarques de sa mère et de sa sœur. Toutefois, cette admiration sans réserve évolue au fil du temps passé dans l’Annexe. Anne note en effet qu’elle ne sait que très peu de choses de lui et que l’asymétrie de leur relation rend impossible toute vraie confiance. Elle regrette que son père ne sorte jamais de sa position surplombante de parent pour écouter et lui parler comme à une amie. Face à ce constat, Anne décide de " ne plus confier à personne d’autre qu’à mon journal ”.
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Qu’Anne reproche-t-elle principalement aux habitants de l’Annexe?
Le principal tourment d’Anne dans l’Annexe est le sentiment d’être incomprise par les autres habitants. Elle leur reproche ainsi leurs moqueries constantes. Elle regrette qu’aucun adulte ne prenne le temps de s’intéresser véritablement à sa personnalité ni n’écoute sérieusement ses opinions. Si ce reproche vise initialement principalement sa mère, sa sœur, et les parents Van Daan, il s’étend à son père vers la fin du journal.
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Comment Anne aborde-t-elle le sujet de la religion?
Anne ne parle pas beaucoup de son rapport à la religion, l’évoquant implicitement lorsqu’elle prie ou lors des fêtes célébrées à l’Annexe. Anne aborde toutefois son rapport au judaïsme à deux reprises au moins. D’une part, lorsqu’elle discute avec Peter, qui lui confie son intention de cacher sa religion une fois la guerre terminée, ce qu’Anne refuse. D’autre part, Anne dénonce l’antisémitisme et les persécutions nazies qui ont forcé sa famille à se cacher. Lorsqu’elle rêve de son amie Hanneli dans les camps, elle se demande ainsi : “ Elle était au moins aussi croyante que moi, elle voulait aussi faire le bien, alors pourquoi ai-je été choisie pour vivre et elle pour mourir peut-être ? ”.
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Comment décrire la relation qu’Anne entretient avec Peter Van Daan?
Anne trouve initialement Peter Van Daan insignifiant et ne s’intéresse pas beaucoup à lui. Toutefois, à l’hiver 1944, tous deux se rapprochent, partageant les mêmes inquiétudes, la même colère et la même lassitude de la vie clandestine. Anne voit d’abord dans cette relation une véritable amitié, empreinte d’intimité et de confiance. De cette amitié naissent des sentiments amoureux forts mais passagers, Anne réalisant que ce qui importe le plus pour elle est la confiance qu’elle a en Peter et les moments partagés tous les deux, qui leur apportent un peu de bonheur dans le quotidien de l’Annexe.