Le Journal d'Anne Frank

Le Journal d'Anne Frank Résumé et Analyse

Dans l’épigraphe, rédigé le 12 juin 1942, Anne espère pouvoir “ confier toutes sortes de choses ” à son journal et que celui-ci lui sera d'un grand soutien.

La première entrée du journal se situe le 14 juin, deux jours après le treizième anniversaire d'Anne. Elle raconte comment elle s'est réveillée tôt ce jour-là et s’est retenue jusqu'à sept heures du matin pour réveiller ses parents et ouvrir ses cadeaux. Elle affirme que le journal est “ peut-être un de mes plus beaux cadeaux ”. Elle est ensuite partie au collège avec Hanneli (Lies). Le dimanche, elle organise une fête d'anniversaire avec ses camarades de classe. Anne évoque ici ses amis d'école. Lies et Jacqueline Van Maarsen étaient ses meilleures amies, mais depuis qu'elle fréquente le lycée juif, elle s'est rapprochée de Eefje de Jong.

Le samedi 20 juin, Anne confie qu'elle veut que son journal soit un véritable ami pour elle, quelqu'un à qui elle puisse se confier. Bien qu'elle ait une famille aimante et beaucoup d'amis, elle se sent parfois isolée et seule. Elle cherche quelqu'un à qui elle puisse parler ouvertement et honnêtement de tout. Elle appelle son journal “ Kitty ” et s'adresse à lui comme à une amie. Elle raconte à Kitty l'histoire de sa famille : le mariage de ses parents, sa naissance en 1929 à Francfort, puis leur émigration aux Pays-Bas en 1933, après l’accession d’Hitler au pouvoir. Anne fréquente d’abord l’école Montessori mais est forcée de rejoindre ensuite un lycée séparé, réservé aux Juifs.

En 1940, l’Allemagne envahit les Pays-Bas et y instaure des lois antisémites. Les Juifs sont contraints de porter une étoile jaune comme signe distinctif ; ils ne sont plus autorisés à utiliser les transports en commun. Les écoles et les magasins juifs sont séparés. En 1942, la grand-mère d’Anne meurt.

Anne raconte qu'elle a pris goût au ping-pong ; elle et ses amis y jouent souvent avant d’acheter des glaces dans le magasin le plus proche qui est ouvert aux Juifs. Anne explique que beaucoup de ses amis garçons lui proposent de la raccompagner à la sortie de l'école et tombent presque toujours amoureux d'elle. Elle essaie de les ignorer. Tous ses camarades attendent avec impatience de savoir qui passera dans la classe supérieure. Elle se préoccupe uniquement de son professeur de mathématiques, qui l’a punie plusieurs fois pour ses bavardages. Après qu'elle ait écrit des essais amusants, il l'a autorisée à parler en classe.

Anne aimerait ne pas avoir à marcher tout le temps mais elle n’a plus le droit de prendre le tramway. Anne exprime toutefois sa sympathie à l'égard des Néerlandais. Elle est abordée par Helmut Silberberg, un garçon de seize ans qu'elle a rencontré chez une amie. Bien qu'Helmut ait une petite amie, " un modèle de douceur et d’ennui ”, il tombe amoureux d'Anne. Helmut rencontre les parents d’Anne, qui l’apprécient.

Anne apprend qu’elle passe dans la classe supérieure. Elle explique qu’elle veut être une bonne élève. Le directeur du lycée les a acceptées conditionnellement, elle et sa sœur Margot, et elle ne veut pas le décevoir. Elle mentionne que son père est souvent à la maison ces derniers temps, parce qu'il n'a rien à faire au travail. Il lui annonce qu'il a prévu de cacher toute leur famille.

Analyse

Dans la première partie de son journal, Anne apparaît comme une jeune fille de treize ans typique, précoce à certains égards (l'analyse qu'elle fait de ses amitiés est étonnamment adulte), enfantine à d'autres (ses rires moqueurs à propos des garçons). Son entrée forcée dans la clandestinité va changer son caractère, marquant un contraste important dans les parties suivantes du journal.

Anne dresse un portrait de la vie des Juifs dans Amsterdam occupée. Son récit est pragmatique : sa famille a dû quitter l'Allemagne “ comme nous sommes juifs ” ; son père est souvent à la maison, “ car il n'a plus de raison d’aller au bureau ” : M. Frank n’est plus autorisé à travailler dans le milieu qu’il connaît. Anne s’efforce de mener une vie la plus normale possible, se concentrant sur ses amis, son école et sa famille. À bien des égards, la réaction d'Anne aux épreuves de la guerre reflète comment l'être humain réagit à la répression au quotidien.