Les habitants de l’Annexe fêtent Hanouccah et la Saint-Nicolas. Pour cette occasion, ils s'offrent quelques petits cadeaux mais ne peuvent allumer les bougies que quelques minutes. La Saint-Nicolas est un plus festive ; avec l’aide de Miep et Bep, M. Frank prépare un grand panier rempli de cadeaux.
Les habitants commandent de la viande que M. Van Daan transforme en saucisses. Dussel ouvre un " cabinet " de dentiste dans le grenier et soigne les maux de dents de Mme Van Daan. Bien qu'Anne le trouve parfois drôle, elle est agacée par son agitation et son habitude de la faire taire la nuit. Anne fait des commentaires sur les habitants du quartier où elle vit. Elle s'inquiète de la situation à l'extérieur. Tout le monde, dit Anne, attend misérablement la fin. Le père d'Anne s'attend à ce que le débarquement ait lieu d'un moment à l'autre. Churchill se rétablit en Angleterre ; Gandhi entame une grève de la faim en Inde.
Anne se sent éloignée de cette réalité et se concentre sur les petits problèmes de la vie quotidienne dans l’Annexe. Elle a l'impression d'être incomprise par toutes les personnes qui l'entourent. Elle se plaint d'être traitée de tous les noms et de ne pas être respectée. Entre-temps, le propriétaire de l'immeuble a vendu le bâtiment. Lorsque les nouveaux propriétaires viennent visiter l'immeuble, l’un des protecteurs des Frank doit faire semblant d'avoir oublié la clé de l'Annexe. Les habitants sont alors confrontés à de nouvelles craintes et doivent rationner la nourriture. La nuit, les habitants entendent des coups de feu. Anne se glisse dans le lit de son père pour se réconforter. Les rats ont infesté le grenier ; une nuit, Peter est mordu. Anne grandit : elle ne trouve pas de chaussures à sa taille pendant plus d'une semaine.
L'annonce de l'entrée en guerre de la Turquie aux côtés de l'Angleterre suscite un grand émoi à Amsterdam. Toute l'Annexe est effrayée lorsqu'elle entend des bruits de pas en bas ; elle pense qu'il s'agit d'un cambriolage. M. Frank est désemparé de ne pas pouvoir participer aux importantes discussions qui ont lieu en bas de l’immeuble ; il demande à Anne et à Margot de l'aider à écouter aux portes. Anne culpabilise de vivre dans de meilleures conditions que la majorité des Juifs et déplore les querelles constantes qui enveniment la vie à l’Annexe. La résistance commence à s’organiser aux Pays-Bas, au travers de sabotages et de grèves.
Le jour de l'anniversaire d'Anne arrive à nouveau ; les festivités sont bien plus limitées que l’année précédente. Néanmoins, elle est heureuse : elle reçoit des bonbons et son père lui écrit un poème en allemand, que Margot traduit en néerlandais.
Analyse
Anne continue à se disputer avec les adultes de l'Annexe. Son ton, lorsqu’elle raconte ces querelles, évolue : elle n'essaie plus d'excuser son comportement ou de se contenter de se plaindre de l'injustice du traitement qu'elle subit. Au contraire, elle établit des parallèles entre son comportement et celui des adultes, et se rend compte des différences qui existent entre elle et sa sœur. Elle commence à apprendre à contenir sa rage. Ces changements subtils témoignent de l’évolution de la mentalité d'Anne et de son passage progressif à l’âge adulte.
Les fêtes de fin d'année apportent un peu de gaieté au foyer. La famille d'Anne célèbre Hanouccah, une fête juive importante, et la Saint-Nicolas, une fête traditionnelle païenne, puis chrétienne. David B. Green note que " le fait d'être juive semble avoir été largement étranger à l'idée qu'Anne se faisait d'elle-même, même si l'étau de l'occupation nazie lui rappelait chaque jour que son destin était lié à sa judéité ”.
Les remarques de Green méritent certainement d'être discutées, car Anne ne se décrit pas en se référant à son ethnicité – du moins, pas dans son journal. Au lieu de cela, elle se comprend principalement comme une jeune fille piégée par des circonstances indépendantes de sa volonté, attendant impatiemment que la guerre se termine afin qu'elle et sa famille puissent vivre normalement à nouveau.