Le Journal d'Anne Frank

Le Journal d'Anne Frank Résumé et Analyse

Anne a attrapé la grippe. Elle essaie toutes sortes de remèdes et est gênée lorsque Dussel se penche sur sa poitrine nue pour écouter son cœur. À Noël, tous reçoivent des cadeaux de leurs protecteurs. Cependant, Anne est jalouse parce qu'ils peuvent sortir et profiter de beaucoup de choses qu'elle ne peut pas faire. Anne pense aussi à son père et à son amour de jeunesse. Elle ajoute, avec retenue, qu'elle le comprend mieux maintenant qu'auparavant et qu'elle admire sa patience. Elle est également choquée par le nombre de fois où elle a dit du mal de sa mère dans son journal. Elle " endort [sa] conscience ” en pensant qu’elle n’a jamais oser confronter sa mère directement.

Anne se sent très malheureuse lorsqu'elle pense à sa grand-mère maternelle et à son amie Lies. Elle admire la gentillesse et le courage de sa grand-mère et se demande si Lies est encore en vie. Elle constate qu’elle ne croit pas vraiment en Dieu.

Anne remarque que de nombreux changements se produisent en elle. Son corps change : elle a maintenant ses règles et éprouve des " extases ” à la vue d'une femme nue. Elle avoue avoir un jour ressenti un " irrésistible besoin ” d'embrasser une amie et s'être interrogée sur les mystères de son corps. Elle souhaite ardemment se confier à quelqu'un, au point de parler à Peter Van Daan. Elle rêve de lui, imaginant sa joue contre la sienne.

Anne raconte à son journal l'histoire de ses " admirateurs ”. Elle affirme n’avoir jamais été vraiment amoureuse avant de connaître Peter Schiff, un garçon plus âgé qu'elle. Son souvenir l'aide à surmonter les querelles des adultes, qui se poursuivent régulièrement.

Un jour, Peter Van Daan montre à Anne les " organes mâles ” du chat de l’Annexe, avec une telle nonchalance qu'Anne surmonte rapidement sa gêne. Elle est impressionnée par le fait qu'il puisse parler de telles choses si tranquillement.

La vie reste ennuyeuse dans l’Annexe. Anne raconte qu’elle écoute toujours les mêmes histoires que les autres racontent. La politique est un grand sujet de discussion. Anne exprime sa gratitude envers les personnes de l’extérieur qui les aident, ainsi que " le courage héroïque de nos protecteurs qui nous montrent tant d'amour et de bienveillance. ”.

Analyse

Anne lutte toujours contre la dépression et la solitude, mais son ton devient progressivement plus optimiste. Elle se souvient de ses histoires amoureuses et pleure les amis qu'elle a laissés derrière elle. Anne cherche de plus en plus à identifier les raisons de ses colères et de ses désirs. Elle comprend qu’elle a besoin de se confier à quelqu'un d'autre que son journal, à un autre être humain, ce qui montre également sa maturité.

Le fait que Lies continue à faire surface dans l'esprit d'Anne révèle la culpabilité qu’elle éprouve à son égard. Bien qu’elle envie les personnes à l’extérieur, elle est consciente que nombre de Juifs européens vivent dans une situation pire que la sienne. Elle se sent coupable de ne pas pouvoir sauver ses proches.

Otto Frank a édité certaines pages de cette section, celles qui traitaient des critiques d'Anne sur le mariage de ses parents et certaines ayant trait à la sexualité. Cette section explore en effet la manière dont Anne vit son adolescence, physiquement, affectivement, et émotionnellement. Il n’est pas anodin qu’elle se rapproche de Peter Van Daan durant cette période : il est la seule autre personne adolescente de l’Annexe.