Le Deuxième sexe

Le Deuxième sexe Résumé

Le Deuxième sexe présente l’histoire du sexisme et de l’oppression des femmes dans la société. de Beauvoir y rappelle puis conteste les principales théories venant justifier la place sociale des femmes et la domination masculine. Elle avance ses propres explications sur la construction d’une telle domination et propose des outils pour l’analyser et la démanteler. L'ouvrage comprend deux volumes : l'un sur les “ Les Faits et les mythes ” de Beauvoir tente de déconstruire, et l'autre sur “ L'Expérience vécue ”, dans lequel elle explique son point de vue sur la façon dont les femmes vivent le sexisme au quotidien.

Dans le premier volume, de Beauvoir se concentre d'abord sur la biologie, la psychanalyse et le matérialisme, qu’elle présente comme trois théories fausses utilisées pour expliquer le sexisme. Elle note tout d’abord qu’aucune de ces théories n'explique pleinement tous les aspects de la situation sociale des femmes. La biologie ne peut rendre compte de la manière dont la société conditionne les gens à se traiter les uns les autres. La psychanalyse ignore les raisons des actions humaines. Le matérialisme prend uniquement en compte les théories économiques et ne considère pas les autres facteurs sociaux et politiques qui expliquent le sexisme. Cette première partie permet à de Beauvoir de présenter les théories qu’elle réfutera en exposant sa propre analyse dans les sections suivantes.

La deuxième section du premier volume décrit l'histoire du sexisme et du traitement des femmes dans la société. L’autrice commence par retracer la manière dont les premières sociétés humaines maltraitaient les femmes et les considéraient comme inférieures aux hommes. Elle explique ensuite comment l'avènement de la propriété privée a contribué à l’institutionnalisation du sexisme, les femmes étant légalement considérées comme des biens. De Beauvoir reconnaît ensuite que la religion a fortement influencé l’infériorisation des femmes, notamment en donnant des justifications morales au sexisme. Dans son cinquième chapitre, elle aborde des périodes plus récentes au cours desquelles la situation des femmes dans la société s'est légèrement améliorée grâce à l'octroi de droits plus étendus. Cependant, elle conclut en soulignant que les systèmes traditionnels d'oppression perdurent, notamment dans les domaines de la reproduction, de la sexualité et du travail.

Dans la dernière partie de ce premier volume, de Beauvoir aborde la manière dont les femmes sont représentées dans la littérature. Elle commence par résumer de manière générale comment les femmes étaient autrefois considérées comme des idoles représentant la nature et la maternité. Elle note que cette adulation présentait la femme comme un objet vénéré uniquement pour ses fonctions procréatrices. Dans son deuxième chapitre, elle analyse le travail de plusieurs auteurs et philosophes qui ont mythifié les femmes de différentes manières négatives. Elle termine cette partie en examinant comment ces mythes et représentations littéraires affectent les femmes dans leur vie quotidienne.

Dans son deuxième volume, dans lequel elle examine les expériences vécues par les femmes, de Beauvoir résume la vie d’une femme, ses différents rôles dans la société, la façon dont les femmes réagissent à l’oppression masculine et celle dont les femmes modernes commencent à réclamer une certaine forme d'indépendance.

Dans la partie consacrée aux premières années de vie d’une femme, de Beauvoir rappelle que les filles vivent leur initiation sexuelle d'une manière bien plus violente et contraignante que les garçons. De Beauvoir considère l'homosexualité des femmes comme traduisant un rejet de la sphère et des comportements masculins.

La deuxième partie du deuxième volume est la plus longue du livre et résume les différents rôles qu'une femme, selon de Beauvoir, peut jouer dans une société patriarcale. L’autrice y présente ses théories principales : le sexisme restreint les rôles sociaux que les femmes peuvent occuper ; celles-ci sont forcées d'adopter des comportements et de respecter des normes qui renforcent leur infériorité. Par exemple, les femmes sont mises à l’écart des activités productives et créatives, et reléguées à l’entretien de la sphère familiale, ce qui renforce la perception des femmes comme étant naturellement maternelles. Dans la troisième partie du second volume, de Beauvoir examine comment différents types de femmes réagissent à cette situation.

L’autrice conclut l’ouvrage en constatant que l’égalité entre les femmes et les hommes serait bénéfique pour toutes et tous mais qu’elle n’est pas encore atteinte. Les femmes indépendantes font face à des défis encore plus grands du fait de la perpétuation de valeurs patriarcales attachées au mariage, à la reproduction et à la féminité.